Dans   cette   performance,   Alicé   et   Kmila voyagent à travers des galaxies intimes et déformé.es pour parler de ce qui est si difficile à expliquer. Iels créent une dimension utopique où la maladie chronique n'est plus une ombre invisible mais une créature tangible. Leur principale préoccupation est d'altérer les états de douleur et de plaisir et de les transformer en super-pouvoirs, animés par deux personnages de science-fiction, et de révéler le travail invisible et stigmatisé lié à ces conditions de santé. En plongeant dans Spoonieland,     une     surface     épidermique

endommagée horizontalement, iels peuvent enfin se transformer en leurs maladies chroniques

rejetées et imperceptibles : iels deviennent des auto-anticorps se rebellant contre l'hygiène obligatoire ; iels deviennent des goinfres se fondant dans le sommeil, la douleur chronique et les attaques de panique. Iels jouent les gardiens les uns des autres en quête de soins et de plaisir.

 

Ce   travail   s'inspire   librement   de   différentes   théories   du   champ   des   disabilities   studies, notamment la Spoon Theory (théorie de la cuillère) par Christine Miserandino, le concept de criptime, la Sick Woman Theory par Johanna Hedva.

 

Alice  Giuliani  et  Camilla  Strandhagen  se  sont  rencontré.es  en  2020,  pendant  leurs  études  de maîtrise à l'Institut supérieur des arts et chorégraphies de Bruxelles, où iels sont actuellement basé.es. Elles ont rapidement découvert une étrange parenté et une sororité cachée en tant que "spoonies" vivant avec des maladies chroniques. Avec ce projet, iels ont été sélectionné.es pour le Live Works Fellowship vol 10 à Centrale Fies, en Italie.

 

Alice Giuliani (IT/BE) se décrit comme une spoonie* et une crip* invisible. Elle se forme à la danse depuis l'âge de 5 ans, elle utilise des langages interdisciplinaires dans son travail, plaçant le corps au centre en tant que site de fantaisie, de vulnérabilité et de révélation de récits cachés. Elle a étudié au DAMS de Roma TRE, au département de danse de l'Université Paris VIII, et au PACAP3 de Forum Dança, à Lisbonne. En 2023, elle crée sa première œuvre solo intitulée A.room.poured.over.me. Ces dernières années, elle a collaboré en tant qu'interprète à plusieurs productions avec Alessandro Schiattarella, Benjamin Abel Meirhaeghe, Annie Hanauer entre autres.

 

Camilla  Strandhagen  (NO/BE),  dont  le  travail  se  situe  dans  le  domaine  de  la  danse  et  de  la performance, tente, par le biais de la chorégraphie, d'attirer l'attention sur ce qui est instable, faible et apparemment invisible. Iel a joué et présenté des œuvres dans des festivals et des lieux tels que Beursschouwburg, Bâtard Festival, Nah Dran Festival, Henie Onstad Kunstsenter et Hausmania, Oslo.

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Pour visualiser le teaser.

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Concept, création et interprétation Alice Giuliani & Camilla Strandhagen / Conception sonore, création et interprétation Antonella Fittipaldi / Conception lumière et scénographie Cathrin Jarema et Maureen Béguin / Production et soutien artistique Pierre-Louis Kerbart / Maquillage et travail textile Zoé Hagen & J BOY / Soutien dramaturgique Sophie Guisset / Coproduction Beursschouwburg (BE), kunstencentrum BUDA (BE), workspacebrussels (BE), Produzione Live Works/Centrale Fies (IT) / Avec le soutien de Aldes (IT), Operaestate Festival (IT), L'Estruch fàbrica de créatio (ES), ISAC - Institut supérieur des arts et chorégraphies (BE), Plat(e)forme (BE)