ÉDITO
Pour sa 13éme édition, le festival Jerk Off se ré-invente.
SI inviter des artistes dont les propositions, les références et les imaginaires
ne sont pas ceux de la norme dominante reste l’ADN du festival, c’est une équipe renouvelée qui en prend la direction cette année.
Dans ces temps mouvementés, c’est l’urgence de défendre l’émergence,
la création et la fragilité qui a guidé et construit notre programmation.
Le festival Jerk Off est le lieu des diversités : des formes et des formats, des corps et des origines comme des orientations sexuelles afin de renouveler
les imaginaires et d’offrir au public d’autres représentations que les représentations classiques, traditionnelles et dominantes, courantes.
Car un problème demeure autour de la question de l’articulation de l’universel
et du particulier : persiste cette fiction de l’artiste comme génie dépositaire
d’un message universel s’adressant au monde entier. Ce mythe vivace fait comme
si l’homophobie, le racisme et le sexisme n’avaient pas contaminé l’ensemble
de la société. Comme si l’artiste était neutre, hors du monde et de ses systèmes
de domination. Le festival Jerk Off se constitue en tribune pour des artistes en lutte, en proposant d’autres visions, en donnant la priorité aux corps queers, et en multipliant les connaissances afin de donner des champs de diversités
à partager.