Jerk Off x 100% L'Expo

 

Déclaration d’amour de louis he à John  par Nicolas Barry

à 19h20 - Durée 40 minutes - Atrium bas

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Quand j’étais jeune, je pensais que le grandes déclarations d’amour du répertoire me concernaient. L’hétérosexualité hégémonique des personnages ne me semblait pas faire obstacle au processus d’identification à l’œuvre dans les grands élans amoureux de Roméo et Juliette, de Phèdre ou de Tristan et Isolde. Cette tradition poétique a pourtant exclu de ses représentations les amours queers, alors même que les plus grand admirateurs du genre sont des personnes LGBTQIA+(Proust admirant la « Berma », Louis II de Bavière admirant le romantisme Wagnérien). Cette tirade amoureuse pendant laquelle Louis He dit son amour à John Ahoui reprend les codes d’un lyrisme excessif et débordant pour le mettre au service d’une nouvelle dramaturgie queer. Avec elle, je m’incruste dans une tradition qui m’a tenu à l’écart. Prise de parole n’ayant rien de tragique, ne prévenant aucune mise à mort, ne rendant compte d’aucun désir contrarié, cette déclaration d’amour d’un homme à un autre homme n’est rien d’autre qu’une déclaration d’amour d’un homme à un autre homme.

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haram, i want to turn into you par Reda El Toufaili

à 18h00 - Durée 20 minutes - Atrium bas

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Harâm est un adjectif arabe qui, dans l’islam, décrit à la fois tout ce qui est interdit. Lorsque il est utilisé comme nom commun, Al-Harâm signifie un lieu sacré. La performance haram, i want to turn into you propose un espace hybride
caractérisant le phénomène identitaire d’une deuxième génération d’immigration. Son assemblage scénographique soulève la notion du tabou sacralisé et ritualisé par son utilisation comme moyen de communication. Le non-dit prend forme dans ce qui est visible et ce qui est caché, dans la distance entre les langages, les pratiques culturelles transmises et les pratiques de désinhibition. Les scènes proposées deviennent des espaces intimes rendus publics, dans une atmosphère presque religieuse -à l’aspect d’un confessionnal- évoquant le rituel mais aussi l’interdit (le harâm) à la frontière entre le dedans et le
dehors. Ainsi, en tant que personne queer, Reda se questionne sur le 'péché' en se demandant s’il est possible de le ritualiser? S’il est possible de se détacher de croyances transmises lorsqu’elles font partie d’une construction? S’il est possible de fabriquer de nouvelles croyances lorsque l’on naît dans cette situation d’entre-deux culturel?

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Les Mirlitons par Mélina Ghorafi

à 18h30 - Durée 30 minutes - Auditorium

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Les Mirlitons est une installation sonore présentée pour la première fois à l’exposition Lesbien•x•nes à B.R.A.V.E. (Bruxelles, Belgique) et exposé à La Villette pour 100% L’EXPO. Il s’agit de chansons traditionnelles galantes, grivoises et paillardes issues du répertoire traditionnel francophone réécrites et chantées dans des versions lesbiennes par Mélina Ghorafi. Ces chants sont mis en perspective avec des boîtes d’allumettes sur lesquelles sont représentées des pin-ups tirées de couvertures de romans pulp lesbiens américains. Pour Jerk Off, Mélina Ghorafi présentera une performance inspirée de ce travail, et chantera pour la première fois ces chansons sur scène.

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WOD par Lundy Grandpré

à 17h10 - Durée 30 minutes - Auditorium

 

Vous sortez de votre box de Crossfit, les muscles gonflés, les pectoraux congestionnés, les épaules dégagées. Les veines encore saillantes des burpees, dips et muscle-up effectués. Vous buvez un shaker enrichi en protéines, créatine et BCAA. En contractant vos abdominaux, vous saluez le caissier – déjà croisé au Hot Yoga ou sur Grindr. Un danseur/crossfiteur et un danseur/sociologue vous invitent dans les mondes hyperconcurrentiels de la danse et du Crossfit pour interroger la normalisation des corps et l’injonction à la performance. Un plongeon sportif à renforts d’haltères et de transpiration, dans le monde du muscle dessiné et du corps bodybuildé. A grands coups de paillettes et de références universitaires, le duo dessine une nouvelle histoire commune entre la danse et le Crossfit, qui croisent sous leurs allures de bimbos superficielles, des enjeux économiques, de genres et de classes considérables. Attrapez une gourde et une serviette, vous êtes sur le point de découvrir le sport du 21ème siècle. Respirez un grand coup, le WOD (workout of the day) veut mettre un grand coup de pied à la normalisation.

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Conception : Akène Lenoir et Marco Mary
Interprétation : Akène Lenoir et Marco Mary
Scénographie : Lucile Genin
Conception costumes : Gabrielle Marty

Production : Lundy Grandpré
Co-productions et accueil en résidence : Le Carreau du Temple, Etablissement culturel et sportif de la Ville de Paris ; Les SUBS - lieu vivant d’expériences artistiques, Lyon; Maison de la Danse de Lyon ; avec le soutien du Centre National de la Danse, accueil en résidence ; Théâtre de Vanves
Avec le soutien de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, de la ville de Lyon et du mécénat de la Caisse des Dépôts

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Séance de modèle vivant du Conte revenant par Balthazar Heisch

à 19h30 - Durée 30 minutes - Atrium bas

 

Le Conte est un esprit qui s’incarne chaotiquement dans l’artiste Balthazar Heisch et qui traverse sa production avec fantasquerie. Après être passé trois fois par l’agonie et la mort (performance La Mort Du Conte en 2016 à l'ENSAD, 2017 à Artagon et à la Maison des Arts de Malakoff), le Conte s’est violemment battu (2018, la realidad no basta, vidéo d’Alice Brygo), a traversé une scène de fête au cinéma (2018, Une jeunesse Dorée, Eva Ionesco), puis il a libéré de sa captivité un génie ami (action de 2019, la remise en terre du Bleausien). Il a appris à nager en eau vive avec un sirein (action torrentielle en 2021, sirénidés IV) et a pour la première fois écrit "en langue" et ouvert une procession (2022, parade Flux, de Sylvie Ruaulx). Le Conte a disparu dans le métro parisien fin 2022. Il revient aujourd’hui, convoqué par l’artiste et son siamois Octo pour une séance de modèle vivant en pleine station de réincarnation.

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Mise en peau : Octo ( Antonin Simon Giraudet)

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JARDIN FUTUR / CLUB SABOTAGE par Ève Magot

à 20h10 - Durée 40 minutes - Auditorium

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JARDIN FUTUR / CLUB SABOTAGE propose une relecture du mythe fondateur de la Genèse où l'acte de création du monde ne serait plus borné d'un début et d'une fin. Depuis mon expérience de femme trans et depuis la façon dont ma
ransidentité réarrange le monde tous les sept jours, je conterai une genèse qui serait une pratique perpétuelle, collective et changeante, une création du monde dans laquelle plonger nos mains. JARDIN FUTUR / CLUB SABOTAGE est un solo qui propose une catharsis, ainsi qu’une célébration à travers le plaisir, la tendresse et le désir, moteur de vie, de révolutions, d’aventures et de créations de futurs pour nous tous·tes. Nous y partagerons de l’amour, de la douceur, nos luttes, nos engagements pour transformer des réalités trop violentes et injustes.

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Création: 2024

Conception, performance : Ève Magot
Collaboration écriture & dramaturgie : Arsène Marquis
Assistante dramaturgie: Solène Celse
Création vidéos: Toma Cali Dos Anjos
Création lumière: Louise Rustan
Administration, diffusion et production: Barbara Coffy et Tiphanie Chauvin 

Production : La Fronde
Coproduction : Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne | EMKA - Direction Mehdi Kerkouche dans le cadre de l’Accueil Studio - Ministère de la Culture; L’échangeur – CDCN Hauts-de-France; FACT - Festival Arts et Création Trans, Lyon; Festival REBISH, Toulouse.

La Fronde est soutenue par la DRAC Ile-de-France

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Manucure Politique par Lyz Parayzo

à 16h00 - Durée 3 heures - Atrium haut

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La performance "Manucure Politique", réalisée depuis 2016 dans différents pays d'Europe et d'Amérique du Sud, est une expression artistique fusionnant installation, performance et prestation de services de manucure. Créant un espace interactif et inclusif, elle propose des séances de manucure gratuites dans des espaces artistiques, invitant le public à participer. Au-delà de cette offre de service, cette performance suscite des discussions sur le genre, la violence et les performances de genre. En mettant en scène une manucure transsexuelle en tant que protagoniste, elle remet en question les normes traditionnelles de genre, encourageant ainsi un dialogue sur la transsexualité. Cette démarche intentionnelle souligne l'importance de la représentation et de l'inclusion des voix marginalisées dans le domaine artistique.

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Conception : Lyz Parayzo
Collaboration : Nomai Camara 

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Hyper Ballad par Théo Pézeril

à 16h00 - Durée 20 minutes - Auditorium

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Hyper Ballad est une performance dynamique mêlant chant, danse et sensualité. Dans des positions d’inconfort, un corps vient se lier à une sculpture imposante et par des gestes à la fois de care et de sensualité, tous deux se lient par leurs courbes. Cette rencontre agit comme voyage performatif d’introspection. Elle libère une parole lyrique, un souBle salvateur, qui cherche à transcender la réalité corporelle par la vibration. Elle ouvre un portail envisagé comme le sanctuaire d’une vulnérabilité silencieuse.

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